Pouvez-vous faire une offre d’achat immobilier par e-mail ?
Vous souhaitez faire une offre d’achat pour un logement que vous venez de visiter et vous vous demandez comment l’envoyer ? Faut-il l’adresser par SMS, e-mail ou par courrier ? Voici tout ce que vous devez savoir pour faire votre offre d’achat immobilier de façon dématérialisée.
Faire une offre d’achat immobilier est une étape importante lorsque l’on souhaite devenir propriétaire d’un bien. A la suite d’une visite, et peut-être même d’un coup de cœur, vous êtes prêt à vous lancer et faire une proposition d’achat au vendeur ? Voici comment rédiger votre offre d’achat.
Pouvez-vous faire votre offre par SMS ou via une messagerie ?
Si aucun formalisme n’est requis, mieux vaut mettre votre offre d’achat à l’écrit, et ce par e-mail, SMS ou par lettre. Comme le dit si bien l’expression : “Les paroles s’envolent, les écrits restent”. Pour plus de rapidité, l’envoi d’une offre d’achat par e-mail est souvent privilégié mais les offres par SMS sont jugées recevables. S’il l’accepte, par retour d’e-mail notamment, le vendeur s’engage alors à vous vendre le bien au prix indiqué.
Que doit contenir le mail avec l’offre d’achat ?
Votre offre d’achat immobilier par e-mail doit préciser plusieurs éléments : le prix proposé, l’adresse du bien, sa désignation (superficie, nombre de pièces, annexes), votre identité et la durée de validité de la proposition d’achat. La durée de validité de votre offre peut aller d’une semaine à deux semaines.
Cette période permet au vendeur de prendre le temps de réfléchir, d’éventuellement vous faire une nouvelle proposition si vous avez négocié le prix et, enfin, d’accepter votre offre. S’il ne revient pas vers vous dans ce laps de temps, il ne s’agit pas d’un accord tacite et votre offre d’achat s’annule.
A la réception de votre offre d’achat par e-mail, le vendeur peut donc :
- Accepter votre proposition sans la négocier ;
- Refuser votre proposition d’achat ;
- Faire une contre-proposition.
Que faire en cas de contre-proposition ?
Si vous recevez une contre-proposition par e-mail, votre précédente offre n’est plus valable, sauf si vous la maintenez. Vous pouvez l’étudier calmement et décider d’accepter le prix demandé par le vendeur ou tenter une nouvelle négociation, en l’argumentant. Bon à savoir : aucune somme d’argent ne peut vous être demandée à cette étape de l’offre d’achat. Seul un séquestre est payé par l’acheteur après la signature du compromis de vente.
L’offre d’achat par e-mail vous engage-t-elle ?
Techniquement, l’offre d’achat est un acte engageant, qu’elle soit formulée par e-mail ou envoyée par courrier. Vous vous engagez à acheter le bien au prix indiqué dès qu’il est accepté par le vendeur. Mais dans les faits, vous avez encore le temps de vous rétracter de la vente si vous avez des doutes. En effet, une fois l’offre acceptée, plusieurs étapes interviennent encore avant la vente définitive qui vous permettent d’annuler votre proposition : la signature du compromis et le délai de réflexion de 10 jours.
Si le vendeur n’a pas de délai de rétractation une fois votre offre acceptée, vous avez en effet quant à vous un délai légal de rétractation de 10 jours qui démarre le lendemain de la réception du compromis de vente signé et de toutes ses annexes. Compromis que vous n’êtes pas obligé de signer si vous ne souhaitez plus acheter : ce serait une perte de temps pour le vendeur comme pour vous.
Une fois l’offre acceptée, le vendeur est engagé
Avant de faire votre offre d’achat immobilier écrite, posez-vous les bonnes questions. Faites éventuellement une contre-visite, afin de valider ou non votre envie d’acheter le bien, et venez avec un artisan pour estimer le montant des travaux. Inspectez chaque installation intérieure, sans oublier de vérifier le cadre de vie, les commerces et les nuisances du quartier.
Posez-vous également des questions sur votre capacité à acheter le bien. Faire une offre d’achat alors que l’on ne peut pas obtenir un prêt pour le montant proposé est particulièrement contre-indiqué. Vérifiez donc votre pouvoir d’achat (votre capacité d’emprunt, votre taux d’endettement, votre apport), soit en contactant votre banque soit en faisant des estimations en ligne, sans oublier d’inclure les frais d’agence et les frais de notaire dans votre calcul.
Posez-vous les questions suivantes : ce bien est-il vraiment dans votre budget et votre profil peut-il obtenir un prêt ? Même si les compromis prévoient des conditions suspensives, notamment la condition d’obtenir un prêt, il serait dommage de perdre deux mois et d’être déçu en cas de refus de la banque…
Si vous avez fait toutes ces démarches en amont, vous pouvez rassurer le vendeur en lui présentant un accord de principe de votre banque (ou un visa d’éligibilité proposé par certains courtiers), afin qu’il accepte votre offre d’achat plus facilement.
(Source : lefigaro.fr – Image : freepik.com)